Nous sommes de plus en plus nombreux et nombreuses à souhaiter consommer local, y compris les fruits et légumes. Les confinements liés à la pandémie ont d’ailleurs motivé de nombreux Français à se mettre au vert et cultiver leurs propres légumes.
L’Observatoire Société et Consommation indique ainsi qu’en 2020, plus de la moitié des Français avait jardiné et 38% possédaient leur propre potager.
Vous aussi avez envie de sauter le pas ? Quelques conseils pour bien démarrer son potager à la maison.

Le choix des plants selon le climat

Faire pousser vos propres légumes est un beau projet, mais attention à ne pas vous lancer sans réfléchir ! En effet, il vous faudra tenir compte de plusieurs éléments, à commencer par le climat.
Au même titre qu’un agriculteur professionnel qui va choisir ses variétés de semences et plants agricoles selon l’emplacement de son champ, il vous faudra faire de même pour votre jardin.
Après tout, si votre production n’a qu’un but de consommation personnelle, la démarche reste, elle, très similaire !
Un climat méditerranéen caractérisé par un fort ensoleillement, une sécheresse estivale et des périodes de mistral sera ainsi plus propice à ce que l’on appelle les légumes fruits. Ceux-ci comportent par exemple les tomates, les poivrons ou les aubergines. Il sera aussi idéal pour des légumes-racines type betteraves, carottes, patates douces ou panais.

Avec un climat continental, il est davantage conseillé de se tourner vers des légumes dits « perpétuels » comme l’ail des vignes, le poireau, le chou Daubenton, la livèche… De manière générale, des légumes à la température de germination basse seront les plus adaptés pour ce type de climat (navets, carottes, blettes, fèves, topinambours, oignons…)

Planter à la bonne période de l’année

C’est certainement l’une des choses les plus importantes, et qui va d’ailleurs de pair avec le climat de votre zone géographique. En effet, le moment idéal où planter vos légumes va clairement différer selon que vous soyez en Provence ou en Normandie par exemple.
Dans un climat méditerranéen, il sera vivement conseillé de planter entre février et avril. Commencez par les oignons et tout ce qui est salade vers la mi-février puis vos pommes de terre en mars, et attendez avril pour planter vos tomates.

Si vous vivez dans une région au climat continental, cela se fera plus tardivement et vous aurez plus de temps devant vous, de mars à juin. Commencez par les carottes et laitues vers la mi-mars, attendez le mois de mai pour les tomates et mai-juin pour vos concombres, haricots et courgettes.

Dans le cas d’un climat océanique, semez entre début mars et début mai, en commençant par radis, carottes, laitues et oignons. Attendez début avril pour les pommes de terre et début mai pour les tomates.

Pour un climat semi-océanique, les plantations devront se faire entre mars et juin, là aussi en commençant et terminant par les mêmes légumes mais avec environ 2 à 3 semaines de décalage (ex : fin avril pour les pommes de terre et fin mai pour les tomates).

Enfin, si vous vivez dans un climat montagnard, il faudra privilégier les mois estivaux pour démarrer vos plantations mais favorisez la pousse sous terre ou sous serre en raison de l’altitude et des hivers souvent bien plus froids qu’ailleurs en France.

Le choix de l’emplacement du potager

Nous parlions de zone géographique, mais sachez que l’emplacement même au sein de votre jardin est lui aussi à choisir avec parcimonie. Si vous avez suffisamment d’espace, et donc le choix de là où faire pousser vos légumes, préférez une zone éloignée des voitures (qu’il s’agisse des vôtres ou de la route) pour des raisons évidentes. 

Soyez aussi attentif à l’orientation de votre potager. Si vous vivez dans une région peu ensoleillée ou faîtes pousser des légumes ayant besoin de beaucoup de soleil, l’orientation plein Sud sera à favoriser.
Attention aux pentes raides ou emplacements en bas du jardin car ces zones ont tendance à garder l’air et l’eau froid. Un désavantage particulièrement dangereux pour vos plantations au cours des mois hivernaux, surtout si votre jardin ou région ne sont pas très sujets à l’ensoleillement.

De manière générale, vos légumes devront pousser dans une zone suffisamment ensoleillée et abritée du vent, tout en veillant à ce qu’elle ne soit pas trop soumise à l’humidité.

Tenir compte des contraintes environnantes

Avant de vous lancer dans l’installation de votre potager, pensez aux différentes contraintes que vous pourriez avoir au quotidien. Si par exemple, il y a des animaux de compagnie à la maison, il faudra veiller à protéger vos plants pour éviter que votre compagnon n’y aille y faire ses besoins par exemple. Une barrière suffisamment haute permettra d’écarter ce risque. Elle permettra par ailleurs de protéger aussi votre compagnon puisqu’il ne pourra pas aller manger les plantations qui pourraient lui causer des troubles digestifs par exemple. 

Disposer du bon matériel

Enfin, difficile de s’improviser expert en jardinage du jour au lendemain. Avant de vous lancer dans la confection du potager, pensez à disposer de plusieurs outils indispensables :

  • Des gants pour manier la terre tout en évitant de se blesser
  • Une binette pour retirer les mauvaises herbes en limitant l’usage de produits chimiques. Elle vous permettra aussi de retirer la croûte que formera votre terre après la pluie.
  • Une bêche pour pouvoir retourner la terre
  • Un croc pour aérer le sol non tassé
  • Une grelinette pour aérer la terre
  • Un râteau pour égaliser le sol et retirer les cailloux indésirables avant de planter
  • Un sécateur pour la coupe des feuilles et racines des plantes
  • Un plantoir pour semer facilement les graines
  • Un arrosoir pour hydrater ses plants de manière précise et aisée